Accepter ou… accueillir ?
Publié le 10 Septembre 2013
Ces deux verbes n'ont pas le même sens, y réfléchir est important. Certains ouvrages ou thérapeutes nous engagent à "accepter". L'idée étant de cesser de lutter de toutes ses forces, contre soi, contre la vie, contre tout ce qui nous dérange. Ce n'est pas sot. Mais dans l'idée d'acceptation, quelque chose me gène : il n'y a qu'un pas à franchir pour courber la tête, devenir fataliste, ou pire : aigri.
Non, tout n'est pas acceptable, ni en nous, ni chez autrui, ni dans la vie. En revanche je partage l'idée de se calmer dans la lutte à outrance et les révoltes vaines.
Madame Guyon, mystique française du XVII ème siècle (1648-1717) nous propose de ne pas "résister". "Si vous ne résistez pas, vous ne souffrirez pas.", dit-elle.
Cette idée surprenante m'a beaucoup aidée. J'ai imaginé (et je ne suis pas la seule !) qu'en ouvrant les portes, en accueillant ce que nous aimons mais aussi ce qui nous intrigue, nous pourrions grandir, évoluer. Je fais parfois ce geste d'écarter les bras, et d'accueillir.
Quand un ami stressé arrive à déjeuner ou à dîner, en me disant : " Je te préviens, je n'ai pas beaucoup de temps", j'ouvre les bras et je lui dis : "Ouvrons les portes du temps."
Essayez ! Vous verrez, cela calme rapidement la personne, qui, du coup, profite du moment passé ensemble, bavarde et mange avec plaisir.
Dire et penser : "j'accueille", élargit considérablement nos horizons.
Cela demande juste un peu de discernement ; c'est un entrainement bénéfique.